Mon entraînement versus l'entraînement de l'autre

Comme pour bien des sports, la course nous amène plus souvent qu'autrement à nous comparer aux autres. Ce qui est normal puisque nous ne sommes pas seuls sur une ligne de départ et que cela est agréable de pouvoir se situer parmi la masse de coureurs, ceux de son groupe d'âge ou encore de son sexe.

Ce désir de se comparer amène souvent les coureurs à s'interroger sur le mode d'entraînement des autres ou sur leur façon de se préparer. Chercher la recette du plus rapide que soi pour afin pouvoir gagner quelques secondes ou minutes sur son chrono est un dialogue très fréquent entre coureurs. Bien entendu, parfois, on peut recevoir de bons trucs et de bons conseils sur sa façon de s'entraîner, mais il ne faut pas non plus penser que ce qui est bon pour un coureur va l'être pour soi.

Quand on regarde la préparation d'un coureur, on ne doit pas seulement regarder les quelques semaines qui précèdent la course, car pour ceux qui courent depuis plusieurs années, les entraînements vont certainement, du moins devraient varier de ceux qui en sont, par exemple, à leur première année d'expérience. L'âge, le sexe, la santé, le choix des distances, l'historique du coureur, etc., vont aussi influencer le type d'entraînement qui devrait être prescrit. 

La grande erreur que les coureurs sont portés à faire c'est d'oublier tout l'ensemble de la préparation et de plutôt retenir un ou deux éléments de celui-ci. Il n'est pas rare qu'un coureur se questionne en disant : Il y a un coureur qui a fait un 35 km la semaine passée, est-ce que je devrais en faire un moi aussi pour être certain d'être prêt pour mon marathon? La réponse va varier tout dépendamment du coureur. Ce qui est négligé c'est de ne pas tenir compte de l'ensemble du millage qui a été fait (semaine, mois et année), depuis quand la personne court, depuis quand elle se prépare pour son marathon, est-ce que la personne récupère bien de ces longues sorties, etc. Ce sont tous des aspects qui vont influencer la quantité de km à faire, mais aussi le type d'entraînement pour chacun des coureurs.

Il en va de même pour la vitesse et les intensités à l'entraînement. On ne peut se permettre de toujours courir à grande vitesse et pousser à son maximum. Certains individus vont vite récupérer d'une longue sortie, tandis qu'il leur en en sera plus difficile pour les entraînements à haute intensité. Tandis que pour d'autres coureurs, il est facile de faire plus d'un entraînement à haute intensité sans risque de blessure et que pour d'autres c'est risqué. I faut apprendre à se connaître comme coureur et surtout utiliser nos temps actuels (ce que l'on vaut) pour s'entraîner et non ceux du passé ou que l'on rêve de faire.

La même histoire se répète pour la vitesse des jogs. On veut souvent courir à la même vitesse que les autres, mais pendant que l'un récupère en joggant l'autre va s'épuiser. Si l'on se prépare pour un demi ou un marathon notre vitesse de jog peut différencier que lors de notre préparation pour un 5 ou un 10km. Il est donc précieux de se rappeler notre objectif principal et de se servir des autres courses au calendrier comme des temps de préparation.

Comme coureur, nous avons tous des qualités dominantes, soit en vitesse, résistance, endurance, etc., et après quelque temps il est possible de les cibler et de travailler en harmonie avec celles-ci et ainsi progresser à son rythme. Vouloir trop en faire, se surcharger ou penser s'améliorer sans s'entraîner sont toutes des idées qui vont vous rattraper avant la ligne d'arrivée.

Se donner des objectifs et avoir un plan pour y arriver est certes l'une des meilleures options, même si parfois des efforts sont à livrer, soyez assurés que pour arriver à se dépasser c'est la route à emprunter.

Crédit photo : freedigitalphotos.net

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